L’avenir du transport aérien, le cas Air France
Article mis en ligne le 21 mai 2020

par Marsanay

Nous avons évoqué dans deux précédents articles les conséquences de la crise actuelle pour la filière aéronautique qui frappe particulièrement Toulouse et sa région ; il n’était nullement dans notre intention de jouer les Cassandre, mais malheureusement les dernières informations tendent à confirmer notre analyse : suppression de 9000 emplois chez Rolls Royce, annulation massive de commandes d’avions A350 et A380 par Emirates et plus près de nous chômage partiel et plan de restructuration massif chez Airbus.
Parce que cette industrie est essentiellement liée au marché de l’aviation civile, avec comme uniques clients les compagnies aériennes, il nous a semblé important de faire un point sur ce secteur, alors que, la plupart des avions sont toujours alignés sur les tarmacs comme on peut le voir à Blagnac ; c’est en observant la situation locale, à Toulouse, avec une attention particulière portée à Air France, que nous avons exploré, à travers les communiqués et décisions récemment prises, les enjeux politiques et économiques mais aussi sociaux et environnementaux du transport aérien en Europe.
Cette approche nous a permis de faire un point sur la manière dont l’Union Européenne à travers son dogme de la concurrence a favorisé un développement d’un marché qui a surtout fait la part belle aux compagnies “low-cost”. Ce modèle sera-t-il repris pour sortir de la crise ? D’autres choix sont possibles dans un monde post-libéral et alors que certains aéroports annoncent leur réouverture, il est plus que temps d’avoir une véritable réflexion de fond sur le rôle du transport aérien face au défi du réchauffement climatique.

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