Rencontre cinémas d ’Amérique Latine
Article mis en ligne le 29 janvier 2016

par Marsanay

L’histoire du mouvement social nous passionne, dans toutes ses dimensions : les luttes ouvrières, les grèves, les organisations, la culture, les livres, la musique… Non par nostalgie, mais parce que nous sommes convaincus qu’il y a beaucoup de choses à apprendre dans les luttes passées pour comprendre ce qui se passe aujourd’hui.

Par exemple, la publication de la brochure sur les luttes aux établissements Ramonède, qui traite de la vie des ouvrières, paraît à peu près au même moment que l’épisode de la chemise à Air France :
http://www.universitepopulairetoulouse.fr/spip.php?article515.
La brochure relate, entre autres, l’accueil, plutôt musclé, réservé par les ouvrières à un cadre : celui-ci se retrouve à genoux dans la boue et des ouvrières lui versent de sceaux de boue sur la tête ! A des années de distance, on constate que la lutte des classes n’a pas disparue contrairement aux dires de certains et qu’elle est bien dans l’air du temps. Mais, par contre, les gouvernements, quels qu’ils soient, répriment de plus en plus brutalement ceux et celles qui, dans leurs luttes, rappellent et font vivre les antagonismes de classe.

De la même manière, la vision que nous livre Victor Griffuelhes du Toulouse ouvrier syndicaliste des années 20 est étonnante :
http://www.universitepopulairetoulouse.fr/spip.php?article568.
Toulouse le « grand village » rappelle qu’il n’est pas rare aujourd’hui encore de rencontrer, de voir dans l’hyper centre au moins quelqu’un de connu ; d’où la référence au village. L’exubérance de ses habitants, que Nougaro a chanté plus tard, est toujours d’actualité. A ceci près que la clameur de la rue revendicative a laissé sa place au bruit des terrasses de café, multiples et musicales…

Dans le document sonore qui suit nous avons interrogé Alain BARDEL, enseignant à la retraite, il fut avec d’autres le créateur et l’animateur des « Rencontres Cinémas d’Amérique Latine » ancêtre du Cinélatino. Il semble important de faire savoir d’où vient l’existence d’un festival qui cette année fêtera ses 28 ans. Ces « Rencontres Cinémas d’Amérique Latine » étaient une initiative militante, politique, de soutien aux résistances et de popularisation des mobilisations en cours en Amérique latine, particulièrement en Amérique Centrale (Nicaragua, Salvador), en Argentine, au Chili et au Pérou. Alain BARDEL raconte ici les 5 premières années de ARCALT, après c’est une autre histoire !