La mobilisation du 9 mars est un succès important et cela n’a échappé à personne, même si le pouvoir comme à son habitude a divisé par deux le nombre de manifestant e s. La première étape a été franchie sans encombre, c’est la question de sa poursuite et de la forme qu’elle prendra qui est à l’ordre du jour. Trois dates dans le mois de mars sont déjà connues : 17 mars salarié-e-s et jeunes. Le 22 mars date choisie pour une grève dans la fonction publique sur les salaires et le 31 mars mobilisation contre la loi EL KHOMRY. L’élément important est que la CGT Fonction publique a déposé un préavis du 17 mars au 31 mars, voir les textes ci-dessous.
La première remarque est que ces journées d’action 17, 22, 31 en temps ordinaire hérissent le poil des militant e s…ici elles font office de relais indispensables à la construction de la mobilisation.. Mieux, le préavis CGT qui court du 17 au 31 ouvre la possibilité d’envisager une multitude de formes d’actions y compris celle de la reconduction. Rappelons que le 9 mars était au départ une grève unitaire des cheminots, de fait elle a joué le rôle de catalyseur pour une multitude d’équipes militantes dans les boîtes, les facs, les lycées… déçues pas les atermoiements des confédérations syndicales attendant le 31 pour riposter. Notons qu’à Toulouse le meeting unitaire CGT-FSU-Solidaires en soutien aux salariés de Goodyear Air France...peut jouer un rôle important pour la suite de la mobilisation.
La présence massive des jeunes le 9, qui n’ont pas caché que si cette loi les avaient conduits dans la rue, il y avait tout le reste, l’état d’urgence, les promesses foulées aux pieds…est bien la question qui bouscule les rythmes du gouvernement et de fait l’a conduit à changer de ton et envisager quelques « ajustements » au texte. La question essentielle qui va se poser dans les jours à venir sera celle ou de la négociation ou du retrait. Ceux et celles qui étaient dans la rue le 9 sont farouchement opposé-es à la négociation. Quant à la CFDT, si sa base ne vient pas protester bruyamment, elle sera la clef de voûte du camp du compromis.
Le 17 mars est une journée capitale pour mesurer la mobilisation, celle de la jeunesse en particulier.