A l’invitation de l’Université populaire de Toulouse, l’équipe de Mediacités viendra présenter son travail sur ce sujet le 18 octobre au Bijou à 20H30. Une carte interactive de la répartition des généralistes dans la commune vous sera présentée pour que vous connaissiez la situation de votre quartier (et les communes environnantes). Nous reviendrons en détails sur les conséquences pour les patients et les professionnels, ainsi que sur les solutions étudiées dans le cadre de ce dossier.

Quand on parle de désert médical, on pense souvent à ces petits villages de campagne ou à ces villes moyennes où le nombre de médecins généralistes est en chute libre. Le phénomène n’épargne pourtant pas une grande métropole comme Toulouse. Selon une longue enquête de Mediacités, la commune ne compte que 565 médecins généralistes - soit un ratio de 121 praticiens pour 100 000 habitants. C’est nettement sous la moyenne nationale : en 2018, on comptait en effet 153 médecins généralistes pour 100 000 habitants en France. Pour atteindre ce niveau, il faudrait 734 médecins généralistes au total dans la Ville rose. Il en manque donc 169 actuellement.

La situation est loin d’être uniforme. 58 % de la population vit dans un quartier si gravement sous-doté en généralistes qu’il pourrait être qualifié de désert médical. Et cela devrait empirer car un tiers des médecins toulousains sur le point de partir à la retraite. Le tout dans une commune qui gagne chaque année des milliers d’habitants.

Quelles conséquences ? Elles sont nombreuses. Les médecins ne trouvent plus de remplaçants pour reprendre leurs patientèles. Il est de plus en plus difficile de trouver un médecin traitant. Un service comme SOS Médecin est de plus sollicité et les urgences sont saturées.

Maisons de santé, incitations financières, augmentation du nombre de diplômés, médecins étrangers, des solutions existent pour réduire la pénurie, mais ces mesures ne peuvent être effectives à court terme.

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